Union européenne La Commission passe à l’action pour les importations ukrainiennes

Les importations ukrainiennes n’en finissent pas de donner des maux de tête au sein de l’Union européenne. Après l’activation de la réserve de crise, la Commission européenne a annoncé, ce mardi 2 mai, que des mesures exceptionnelles sont mises en place pour limiter la circulation des produits ukrainiens vers les pays frontaliers. Du 2 mai au 5 juin 2023, blé tendre, maïs, colza et graines de tournesol ne pourront plus circuler librement dans les pays concernés.

Concrètement, ces produits pourront transiter via la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie ou la Roumanie sous le régime du transit douanier commun et être expédiés ensuite vers les pays tiers. Mais ils ne pourront plus inonder stockages et marchés locaux aux frontières comme ce qui se produit depuis la levée des droits de douane au printemps 2022.

Valdis Dombrovskis, commissaire européen en charge du Commerce, tente montrer un certain équilibre dans cette décision : « Les mesures adoptées aujourd’hui font partie d’un train de mesures qui témoigne de notre engagement indéfectible envers l’Ukraine, tout en répondant aux préoccupations logistiques et commerciales des États membres de l’Union, voisins de l’Ukraine ».

Une contrepartie attendue

Comme clairement indiqué dans son communiqué du 3 mai 2023, la Commission a demandé et obtenu en contrepartie que les cinq pays limitrophes cessent d’adopter des mesures unilatérales. Dans le viseur, les récents blocages des importations mis en place par la Pologne ou encore la Hongrie, que la Commission et plusieurs pays membres avaient peu goûté. Mais ces mesures ne devraient toutefois pas régler complètement le problème. Des aides financières européennes restent espérées pour les agriculteurs les plus touchés.

Le ministre de l’Agriculture polonais Robert Telus a réagi et salué le rôle de l’Ukraine sur ce dossier. « L’Ukraine s’est montrée compréhensive et nous aide dans les négociations avec l’Union européenne », a-t-il souligné, peu avant de rencontrer son homologue ukrainien.